Laurent Gbagbo interviewé par TV5, les 5 points à retenir

Laurent Gbagbo interviewé par TV5,  les 5 points à retenir

Laurent Gbagbo a enfin rompu le silence. Il ne s’était pas exprimé depuis 2011 hormis sa prise de parole pendant son procès. Aucune déclaration, ni entretien durant 9 ans. Mais 48 H avant la Présidentielle en Côte d’Ivoire, il sort de son mutisme. Laurent Gbagbo accorde une interview chaine française TV5. Le Rapporteur a relevé cinq (5) points essentiels à retenir pour vous.

Laurent Gbagbo a enfin rompu le silence. Il ne s’était pas exprimé depuis 2011 hormis sa prise de parole pendant son procès. Aucune déclaration, ni entretien durant 9 ans. Mais 48 H avant la Présidentielle en Côte d’Ivoire, il sort de son mutisme. Laurent Gbagbo accorde une interview chaine française TV5. Le Rapporteur a relevé cinq (5) points essentiels à retenir pour vous.

1-La responsabilité d’un homme politique

La situation socio- politique en Côte d’Ivoire préoccupe l’ancien chef d’Etat. Il décide de rompre le silence  neuf (9) ans après son arrestation. Selon Laurent Gbagbo, il attendait son retour en Côte d’Ivoire avant de s’exprimer. Cependant il fait une exception à 2 jours de la présidentielle afin d’interpeller les ivoiriens mais surtout la classe politique. « Aujourd’hui la date du 31 octobre approche. Je vois que les querelles nous emmènent dans un gouffre. En tant qu’ancien Président de la République, en tant que ancien prisonnier de la  CPI,si je me tais ce serait pas responsable. J’ai décidé de m’exprimer pour donner mon point de vue. Sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire et donner ma direction ».

2-Laurent Gbagbo du côté de l’opposition et contre le 3ème  mandat

L’ancien Président ivoirien affirme qu’il est du cote de l’opposition. « Je voudrais dire aux ivoiriens dans ce combat qui se fait : Je suis résolument du côté de l’opposition ». Il se prononce également sur le 3ème  mandat. Selon lui, il comprend la colère de l’anti 3ème mandat et la partage  car  ce qui se passe  c’est le non-respect des règles qu’on se donne.  Pour Laurent Gbagbo, il faut que  les africains respectent leur parole, respectent leurs écrits.Si non ne peut pas respecter deux mandats, pourquoi l’écrire dans la constitution ? « La constitution est la loi fondamentale On écrit dans la constitution que le nombre de mandaté est limité à 2. Pourquoi veut-on faire un 3ème  mandant ? Si on écrit une chose et on en fait une autre on assiste à ce qui arrive à Côte d’Ivoire »

3- Laurent Gbagbo appelle au Dialogue

Pour l’ancien Président, Laurent Gbagbo le pays court résolument à la « catastrophe » au lendemain du 31 octobre 2020. Il explique qu’il faut que l’on sache «  qu’il n’est pas d’accord d’aller pieds et poings liés à la catastrophe ». Raison pour laquelle, il brise le silence. Cependant, il pense qu’il y a un remède : Il faut que les gens s’assaillent et discutent.

A Lire aussi: Présidentielle en Côte d4ivoire, les ivoiriens s’expriment sur les actes de violence

« Avec la discussion, les négociations on règle beaucoup de problèmes… Je dis vu mon expérience il faut négocier, discuter, négocier parler ensemble ». Même à 48 H du scrutin, il croit qu’il est temps de le faire.


4-  Le Président Alassane a manqué d’élégance envers lui

Laurent Gbagbo et Denise Epote, journaliste à TV5

Laurent Gbagbo trouve honteux qu’étant ancien Président, il se rende à l’ambassade de son pays pour demander un passeport. « C’est un peu honteux pour le pays». S’indigne-t-il. Selon l’ancien Président ivoirien  Alassane Ouattara a manqué d’élégance envers lui. « Il  a manqué vraiment d’élégance mais on ne refait pas un homme ».Concernant son passeport, il précise : « on n’a pas besoin de négocier pour le passeport. C’est un droit. Un droit ça ne se négocie pas. »


    5-  Il ne voulait pas créer des tensions en rentrant en Côte d’Ivoire

L’ancien chef d’Etat ivoirien acquitté depuis quelques mois de la CPI se considère encore comme un prisonnier. La raison ? Il n’est pas encore rentré dans son pays. Cependant, il avoue qu’il avait la possibilité d’y retourner après sa sortie de prison. Sauf qu’il ne voulait pas créer par sa présence des tensions dans le pays. « Moi qu’il me donne un passeport ou pas si je veux rentrer au pays je rentre. Parce que pour rentrer chez soi, cest pas complique .Mais je ne veux pas rentrer et provoquer des palabres. Je ne veux pas provoquer des antagonismes une fois d au pays. Les militaires sont là sont devant la porte de Gbagbo. Les policiers sont devant la porte de Gbagbo. Je ne veux pas provoquer ça. C’est  pourquoi je ne suis pas rentrer sinon rentrer dans mon pays c’est facile. Même un autre pays peut me donner un passeport avec lequel je peux rentrer »
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