#vraiefemmeafricaine est certainement le hashtag le plus utilisé ces dernières 72 heures. Il est principalement visible sur les reseaux sociaux tel que facebook et twitter.
#vraiefemmeafricaine est certainement le hashtag le plus utilisé ces dernières 72 heures. Il est principalement visible sur les reseaux sociaux tel que facebook et twitter. L’objectif était de déconstruire un peu les stéréotypes liés à la notion de femmes africaines. Mais surtout en les tournant en dérision.
Lancé initialement le 25 février pour 24Heures. Le hashtag continue son bonhomme de chemin à ce jour.
#vraiefemmeafricaine est un hashtag en tant que femmes africaines pour dénoncer plein de choses. Merci d’avoir participé. A ceux et celles qui m’ont insulté sans savoir que c’est de l’ironie on vous pardonne. C’est fini pour moi, à bientôt pour un autre hastag » écrivait Traore Bintou Mariam l’initiatrice du hastag le 26 février.
#vraiefemmeafricaine le hashtag qui brise les stéréotypes sur la femmes africaine
Mais trop tard les féministes y avaient déjà pris goût. Elles multipliaient les publications en laissant libre court à leur imagination. On pouvait donc lire.
« #vraiefemmeafricaine dépend de son mari financièrement puisque c’est lui l’homme. Mais doit avoir honte de demander de l’argent sinon elle est matérialiste…. »écrivait Carelle Laeticia , féministe très engagée sur Facebook.
«#vraiefemmeafricaine etudier jusqu’au doctorat ou devenir professeur qui t’épousera ? Les hommes auront peur de toi » publiait Sakina Walet sur twitter
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Pourquoi elles y ont adhéré ? Des utilisatrices de ce hashtag s’expliquent.
« Je n’échappe pas à ces clichés et remarques qui remettent en cause mon africanité. Je me sens concernée donc je dénonce” justifie Emilie Tape journaliste -blogueuse.
« A la base c’est déjà parce que nous sommes fatiguées des stéréotypes sur les femmes africaines et que notre combat est justement de les déconstruire » affirme Carelle Laeticia. Elle ajoute qu’il n’y a pas de certification à avoir pour être une vraie femme encore moins africaine. Et que ces idées reçues plombent toujours les femmes dans leur émancipation.
« En plus c’est un débat entre ceux qui se réclament du panafricanisme, qui rejettent le féminisme et nous la femme africaine. C’est d’abord la souffrance de ce fait, qu’elle ne doit pas se battre pour un mieux-être sinon elle s’occidentalise » conclut la féministe.
Mais ce hashtag n’a pas été utilisé que par les femmes. Les hommes s’y sont mêlés. Sur le mur de Jean Charles Wognin internaute ivoirien on pouvait lire : «une vrai femme africaine ne crie pas pendant l’accouchement. Elle sourit pendant les contractions ». Quant à Daouda Coulibaly journaliste il écrit « #vraiefemmeafricaine doit payer sa facture quand on l’invite à sortir. Elle doit systématiquement refuser les +454, MomoCash et flooz. Une relation amoureuse n’est pas une prise en charge ».
Mais ils n’en sont pas restés là. Un autre hashtag de ce type a vu le jour ces dernières 24 h. Et il commence à avoir de l’aura #unvraihommeafricain
Raissa Yao
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