Dialogue national sur le financement de la santé : l’économie ivoirienne va bien, mais la santé moins bien

Dialogue national sur le financement de la santé : l’économie ivoirienne va bien, mais la santé moins bien

Le Dialogue National sur le Financement de la Santé en Côte d’Ivoire (DNFSCI) se déroule du 15 au 18 avril 2019 à Abidjan. Initié par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, l’objectif est de rassembler l’ensemble des parties prenantes, Etat, Partenaires Techniques et Financiers, Secteur Privé et Société Civile, autour des réformes clés et des priorités nationales en santé.

Le Dialogue National sur le Financement de la Santé en Côte d’Ivoire (DNFSCI) se déroule du 15 au 18 avril 2019 à Abidjan. Initié par le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, l’objectif est de rassembler l’ensemble des parties prenantes, Etat, Partenaires Techniques et Financiers, Secteur Privé et Société Civile, autour des réformes clés et des priorités nationales en santé.

« L’économie ivoirienne va bien, mais la santé moins bien » a déclaré Gail Steckley gestionnaire de portefeuille au fond mondial.

Cette affirmation qui résume l’état du système de santé ivoirien a été approfondie par le professeur Assi Kimou Carlos, lors de sa présentation sur l’état des lieux du système sanitaire en Côte d’Ivoire. Le professeur pointe du doigt des inégalités significatives entre les régions urbaines et rurales, ayant des difficultés d’accès aux soins. Les ressources humaines sont insuffisantesa et mal réparties au détriment des zones rurales. La densité de 0.78 prestataires par /1000 habitants est en deçà de 2.30/00

Sur les 3000 milliards de francs CFA dépensés par la Côte d’Ivoire en matière de santé, seulement 26% sont financés par l’Etat, soit 788 milliards de francs CFA.

Cependant, 70% de ce budget est consacré au paiement des salaires et au fonds de fonctionnement et seulement 30% à l’investissement dans la santé. Ainsi, le professeur note « une faible disponibilité des fonds pour les investissements ».

Relativement à l’accès aux médicaments, il ressort de ce premier jour que 32% des médicaments essentiels sont disponibles dans les centres de santé publique contre 57 % dans le secteur privé. La fragmentation de la chaîne publique d’approvisionnement en intrants et son inefficacité sont à l’origine de fréquentes ruptures de stock.

Il faut noter que la Côte d’Ivoire n’alloue que 5,8% des ressources publiques à la santé. Ce pourcentage est en deçà du chiffre de 15 % fixé par la déclaration d’Abuja.

Les enjeux de ces quatre jours de travaux de réflexion que sont au nombre de quatre :

  1. Obtenir un consensus autour du Dossier d’Investissement et du financement, interne et externe, nécessaire à sa mise en œuvre.
  2. Obtenir l’engagement et l’alignement de toutes les parties prenantes, Etat, Partenaires au Développement, Secteur Privé et Société Civile, sur les priorités nationales du secteur de la santé.
  3. Obtenir l’engagement concret de l’Etat ivoirien à financer adéquatement et durablement le secteur santé par la mobilisation et l’accroissement des ressources publiques et privés.
  4. Obtenir l’engagement ferme de l’Etat ivoirien à conduire les réformes clés nécessaires à l’amélioration de l’efficience de la dépense publique de santé.

Raïssa Yao

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