Dans le cadre de la semaine de l’industrialisation de l’Afrique en cours à Niamey,  Un panel de haut niveau s’est tenu ce jeudi 24  novembre 2022 sur le thème « industrialisation et zlecaf : Quelles opportunités pour l’Afrique ».C’était au centre Mahamat Gandhi.

La zlecaf , la zone de libre-échange continentale africaine pourrait être une opportunité dans le processus d’industrialisation de l’Afrique. Elle apparait comme une solution après deux grandes tentatives  manquées du continent africain de s’industrialiser.

En effet après deux essais dont la période de «  la décennie industrielle de l’Afrique » et « l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique » qui n’ont pas eu l’effet escompté, les pays africains placent un espoir en la zlecaf.  

«  La zlecaf peut à n’en point douter contribuer à l’industrialisation de l’Afrique »  a affirmé Dr Karingi Stephen directeur de la commission économique pour l’Afrique. Cependant pour le Dr Karingi, il y a des dispositions à prendre.  « Les pays doivent développer la stratégie nationale de la  zlecaf notamment avoir une feuille de route afin de bénéficier de la zlecaf.» Rappelant que plusieurs pays ont déjà adopté le plan national de zlecaf, il a expliqué que sa mise en œuvre réelle pourrait améliorer le commerce sur le continent  et sera aussi bénéfique pour le secteur du  transport et la pharmacie. Cependant il a souligné que les retombées de ses efforts ne seront véritablement visibles que dans 20 ans.

« Il n’y a pas d’industrie sans marché » a précisé Ryad Mezzour, ministre marocain de l’industrie. Il a exhorté les pays africains à étendre leur marché. Citant l’exemple du Maroc, il a précisé que le maroc était le seul pays a avoir des accords de libre echange avec l’UE et aussi l’Amerique. « Nous avons signé plus de 53 accords de 1,3 milliards de dollars. » Il a invité ses homologues à choisir des secteurs stratégiques qu’ils pourraient développer.« N’ayons pas peur, nous sommes capables de tout » a-t-il conclut.

Julien Palulu, Ministre congolais  de l’industrie a signifié que la zlecaf doit contribuer à développer l’agriculture et l’agro-industrie. Mais pour lui, La grande  question  demeure celle de la concurrence au niveau de la zlecaf. « Il ne faudrait pas que la zlecaf emmène un outil industriel qui tue les pays peu compétitif » s’est-il inquiété.

Paul Koffi Koffi commissaire de  l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (uemoa)  vantant les mérites de l’Uemoa et de la cedeao a révélé que

région de l’Afrique de l’ouest occupe plusieurs positions strategiques au niveau continental et mondial en matière de matières premières. « C’est la zone la plus riche en or, en  hydrocarbures. Elle est stable au niveau  macroéconomique. » a-t-il soutenu.Il a indiqué que les institutions régionales ont emboité le pas à la zlcaf surtout la cedeao. Et qu’ en les développant elles pourraient faciliter la mise en œuvre de la zlecaf. Il a mentionné que  « Établir les connections entre les régions pourrait accélérer la zlecaf ». Cependant il recommande la naissance des champions nationaux, régionaux mais aussi la digitalisation.

R.N