Ce vendredi 29 janvier 2021 s’est tenu un MEET’UP au siège du centre des médias et de l’information électorale (CMIE) sis à Angré. «La représentativité des femmes dans les assemblées élues, quelles sont les enjeux et les défis de la loi et de son décret d’application.» a été le thème débattu. Il s’agissait entre autre de donner les raisons qui font trainer l’ascension des femmes vers les assemblées élues en Côte d’Ivoire
Ce vendredi 29 janvier 2021 s’est tenu un MEET’UP au siège du centre des médias et de l’information électorale (CMIE) sis à Angré. «La représentativité des femmes dans les assemblées élues, quelles sont les enjeux et les défis de la loi et de son décret d’application.» a été le thème débattu. Il s’agissait entre autre de donner les raisons qui font trainer l’ascension des femmes vers les assemblées élues en Côte d’Ivoire.
« Nous savons bien que dans un pays la loi régit les hommes et les femmes de la même manière, pourquoi a-t-on eu besoin de faire une loi sur la représentativité des femmes ?» a mentionné Marguerite YOLI-BI. Conférence du jour, elle est commissaire centrale de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et conseillère spéciale de la ministre de la femme. Marguerite YOLI-BI attirait l’attention sur les motifs de la nécessité de cette loi.
« Le gouvernement a fait un pas en adoptant cette loi, qu’il fasse un autre pas en nommant au moins 30% des femmes et de jeunes aux postes de décision ». a signifié Marguerite YOLI-BI. Pour la conférencière, les enjeux de cette loi sont premièrement de veiller au respect de la représentativité des femmes d’au moins 30% dans les assemblées élues. Ensuite tendre vers l’amélioration du rang de la Côte d’Ivoire au plan international. Enfin, cette loi se veut de permettre aux femmes d’être à des postes de décision et savoir ou discuter des choses qui les concernent et plus. Il faut pousser tout le monde a participé afin de maintenir la paix et la cohésion sociale au dans tout le pays.
La représentativité des femmes aux élections : enjeux et défis
Les défis seront entre autre de trouver « comment amener les femmes à être candidate » a précisé Marguerite YOLI-BI. Selon elle, il y a certains facteurs qui bloquent pour ainsi dire la représentativité des femmes à ces élections. Ce sont entre autre, le manque de moyens financier pour faire la campagne et gérer le personnel qui aidera aux taches relié à l’élection. Aussi nous sommes dans une société patriarcale et ce n’est pas aisé de voir une femme se présenter sans qu’elle ne soit raillée ou décourager par la société voire même son conjoint ou ses parents. Toutes ces variables sont à prendre en compte.
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En effet l’on remarque une faible représentativité des femmes dans les assemblées élues. Plusieurs réponses peuvent être associées à ce besoin. Tout d’abord, que ce soit au sénat, dans les mairies ou à l’assemblée nationale, « les femmes n’ont jamais atteint 20% dans la représentation des femmes dans ces assemblées » a tenu à faire savoir Marguerite YOLI-BI. Elle note que sur le plan international le rang de la Côte d’Ivoire est alarmant. Rang occupé sur la base aussi de la représentativité des femmes dans les parlements et les statistiques mondiales de 2019 qui ont été données par l’Union International des Parlements (IUP). Cette institution classe la Côte d’Ivoire à la 160e place sur 193 pays. Pour cause, son pourcentage de femmes à l’Assemblée Nationale qui est de 11,37%. Aussi il faut noter que le nombre de femme en Côte d’Ivoire selon le recensement générale de la population en 2014 était de 48,3%. Elle affirme également que « Le taux de participation des femmes aux élections en octobre 2020 était de 48% ».
Les femmes participent aux élections en tant qu’électrices mais lorsqu’il s’agit de leur représentativité au niveau des assemblées élues, le taux est très faible car en 2016 pour les législatives, nous avions 328.000 femmes candidates et il n’y en a été retenu que 168 soit 12,42%. Ce constat est à la base de la nécessité de mettre en place une loi pour pousser à son amélioration. « La loi a été adoptée le 14 octobre 2019, nous avons dit ouf, nous avons notre loi. » Cette loi tant attendu par les femmes soutenus par certains hommes avait vu le jour et elle disait qu’il fallait pousser la représentativité des femmes jusqu’au moins à 30% tout en promettant des subventions pour les partis qui irait au-delà de 50% de femmes représentés.
Il est bon de rappeler que depuis le vendredi 22 janvier 2021 à 18h, les dépôts de candidatures pour les élections législatives 2021 en Côte d’Ivoire sont closes. Dans la loi ivoirienne, les députés sont élus pour 5 ans tout comme le président.
Sidiki KONATE (stagiaire)
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