« Trente jours en enfer » est l’œuvre du journaliste-écrivain Patrick KROU MONTHERLAND. Sortie il y a 3 ans, l’ouvrage est le témoignage d’une rescapée de la migration irrégulière. L’auteur a bien voulu accorder une interview à « Le Rapporteur.net » sur son œuvre ‘’ trente jours en enfer : témoignage d’une rescapée de l’immigration clandestine.
« Trente jours en enfer » est l’œuvre du journaliste-écrivain Patrick KROU MONTHERLAND. Sortie il y a 3 ans, l’ouvrage est le témoignage d’une rescapée de la migration irrégulière. L’auteur a bien voulu accorder une interview à « Le Rapporteur.net » sur son œuvre ‘’ trente jours en enfer : témoignage d’une rescapée de l’immigration clandestine.»
Quel était votre objectif en écrivant ‘’ trente jours en enfer : témoignage d’une rescapée de l’immigration clandestine ?
L’objectif de cet ouvrage c’est sensibiliser la jeunesse Africaine et la jeunesse Ivoirienne sur un danger qui est comme un monstre froid et qui tue froidement. Comme je le disais tantôt, depuis les années 2000 jusqu’à aujourd’hui, il y a près de 22.000 jeunes Africains qui sont morts dans la méditerranée. C’est une hécatombe. C’est une catastrophe et en tant que journaliste, il était de mon devoir d’attirer l’attention de toutes nos institutions internationales ou régionales sur le fait que les Africains sont entrain de mourir et non des moindres. Ce sont des jeunes Africains qui sont très souvent des diplômés, des gens qui pouvaient en principe nous aider à sortir du sous développement, ce sont ces personnes là qui sont entrain de mourir dans la méditerranée sans crier gare. Et donc, il était de mon devoir en tant que journaliste de mettre ma plume dans la lutte pour freiner cela. La plume du journaliste doit être plongée dans la plaie, on doit plonger la plume du journaliste dans la plaie pour attirer l’attention de notre entourage sur certains maux qui minent la société. C’est donc pour cela que j’ai écrit cette nouvelle.
Voilà 3 ans que‘’ trente jours en enfer : témoignage d’une rescapée de l’immigration clandestine » est sortie, vous revenez encore pour la dédicace, est-ce à dire que le sujet est toujours d’actualité ?
Euh… Oui le sujet est toujours d’actualité car comme je le dis jusqu’à aujourd’hui, il y a encore des jeunes Africains qui meurent chaque jour. Chaque jour ce sont des reportages sur des chaines étrangères qui nous montrent que les Africains meurent encore dans la méditerranée. Malgré tout ce qui est fait. Malgré les efforts de sensibilisation et tout. il y a encore chaque jour des départs à partir des côtes Africaines pour rejoindre les côtes Européennes et des gens meurent à chaque fois. Donc le sujet est d’actualité, c’est un sujet factuel et c’est tous les jours qu’on doit se mobiliser pour lutter contre l’immigration clandestine.
Comment pensez vous que le livre puisse permettre de changer cette situation ?
D’abord le livre incite à une prise de conscience. On dit que les Ivoiriens ne lisent pas et c’était une hérésie que j’ai vérifié. J’ai découvert que les Ivoiriens lisent, peut être pas beaucoup mais au moins on peut acquiescer ce fait là. Les ivoiriens lisent bel et bien. Nous ne pouvons pas en tant qu’auteur, aller partout à la fois pour sensibiliser mais il faudrait qu’on ait un support à partir duquel on puisse déployer une stratégie de communication, et là nous rentrons dans mon domaine en tant que journaliste et en tant que communicateur. Développer une véritable stratégie, synergie autour du livre pour aller sensibiliser. Déjà depuis 2018 j’ai rencontré des élèves. Je suis allé faire des dédicaces dans des établissements sans publicité comme à SAINTE MARIE, à MAMIE ADJOUA de Yamoussoukro, au LYCEE CLASSIQUE D’ABIDJAN, à L’ALLIANCE FRANCAISE à Abengourou. Bref en tant qu’auteur c’est de me déployer, d’aller sur le terrain à partir du livre qui servira en fin de compte, de prétexte pour sensibiliser. Je pense donc que c’est de cette façon en tant que journaliste, par le fait de sensibiliser, mettre ma plume au service de la promotion de cette noble cause et par conséquent inciter les gens grâce au livre. L’histoire de Christine est un fait réel, donc à partir de là nous pourrons ouvrir et susciter le débat.
Interview réalisée par Sidiki KONATE (stagiaire)
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