« Le Parlement dans le système politique ivoirien». Il en a été question ce 19 février durant le “vendredi libéral“ une initiative de la “Friedrich Naumann Fondation“ en collaboration avec le “Mou-mou-né-Institut des Liberté“.

Les élections législatives du 06 mars prochain qui permettront de renouveler le parlement sont un enjeu majeur pour la démocratie ivoirienne. Dans ce cadre Magloire N’Dehi, le Chef de Bureau de la “Friedrich Naumann Fondation“ a rappelé que sa fondation s’est inscrite dans une dynamique de promotion de la démocratie et du dialogue politique en Côte d’Ivoire. Elle a par conséquent invité les acteurs de la vie politique, de la société civile et autres étudiant à jeter un regard critique sur le Parlement ivoirien. Messieurs Geoffroy Kouao, Gabin Kponhassia et Madame Gisèle Dutheuil ont entretenus l’assemblée non sans relever l’importance du parlement dans le système politique ivoirien et les tares de cette institution censée jouer le rôle de contrepouvoir. Dr Kouao Geoffroy en sa qualité de juriste s’est évertué à analyser les enjeux juridiques de cette thématique. Pour ce dernier le Parlement prime sur l’exécutif d’où « la supériorité de la loi sur le règlement » a-t-il indiqué. De plus les parlementaires qui ont pour mission de «voter la loi et consentir l’impôt» sont également des agents de développement. En effet l’action parlementaire permet d’orienter la politique gouvernementale en matière d’éducation, de santé et d’impacter positivement le quotidien des populations. Toutefois l’intervenant a fustigé l’attitude de certains parlementaires qui traineraient une « étiquette peu glorieuse de parlementaires fainéants» ce qui n’honore pas ce contrepouvoir cessé représenter le peuple, défendre ses intérêts et pourquoi pas s’impliquer dans le règlement des conflits communautaires.

Le parlement ivoirien invité à s’impliquer dans la résolution des conflits communautaire en s’inspirant de la palabre africaine.

Il est reproché aux parlementaires ivoiriens de rester «muets et impassibles» dans la résolution des conflits qui jalonnent l’histoire du pays. C’est du moins ce qui ressort de l’intervention du Professeur Gabin Kponhassia. Par conséquent « le Parlement doit se réinventer en s’inspirant de l’arbre à palabre». Cette prise en compte de «la sagesse africaine» consistera selon le sociologue à aller au-delà du simple vote des lois pour s’investir dans la résolution des conflits et des crises qui fragilisent la nation. Il s’agira de rechercher des compromis par le dialogue afin de rétablir l’harmonie sociale, établir la vérité et indemniser les personnes lésées. Gisèle Dutheuil la Directrice de “ Audace Institut “ à quant à elle révéler le résultat d’études démontrant que « le régime politique peut également avoir un impact sur le bien-être des populations». Les pays tels que le Cap-Vert, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie qui ont choisi de se doter d’un régime parlementaire figurent en pole position dans bien de domaines en témoignent les classements “Doing business“, “Mo Ibrahim“ et sont un modèle de développent. Aussi ne serait-il pas judicieux selon elle de s’essayer au régime parlementaire qui «dépassionne le vote et assure une meilleure représentativité du peuple» la question reste posée.

“Le vendredi libéral“ qui est à sa première édition a été l’occasion pour le “Mou-mou-né“ Institut des Liberté de faire sa rentrée solennelle. Cette organisation regroupe en son sein des experts collaborant avec la “Friedrich Naumann Foundation“. A l’instar du “Mou-mou-né“ danse de purification, cet institut se propose de contribuer à promotion de la paix en Côte d’Ivoire en apportant un regard nouveau inspiré de nos valeurs africaines qui bien que n’étant pas une panacée sera plus adaptées à nos réalités et certainement plus efficace.      

Belinda A