La traditionnelle célébration de la fête du travail a eu lieu ce 1er mai 2019 à la primature au Plateau, commune de la ville d’Abidjan. Des syndicats de travailleurs ont dénoncé la non application des lois relatives au travail par l’Etat.
La traditionnelle célébration de la fête du travail a eu lieu ce 1er mai 2019 à la primature au Plateau, commune de la ville d’Abidjan. Des syndicats de travailleurs ont dénoncé la non application des lois relatives au travail par l’Etat.
L’Etat est le garant de la loi, s’il lui arrive de faire la police auprès du privé pour qu’il exécute la loi du travail, il est accusé par des syndicats des travailleurs de ne pas mettre en pratique ces lois.
« Malheureusement Excellence cet avis du Conseil National du Dialogue Social (CNDS) vient d’être piétiné depuis le 26 avril 2019 par Madame le Ministre Anne Ouloto que nous aimons beaucoup pourtant… Excellence Monsieur le Premier Ministre, nous étions loin de nous imaginer qu’une décision du CNDS Sur laquelle insistent les partenaires sociaux soit ainsi bafouée de la sorte » a affirmé Soro Mamadou, Secrétaire Général d’Humanisme, une plateforme de syndicats lors de son intervention ce premier mai. Il faisait ainsi référence à la décision de réintégration du CNDS de deux de leurs compagnons de lutte qui n’a pas été pris en compte.
« Par son refus de reconnaitre une décision de justice, l’administration ne refuse-t-elle pas de reconnaitre l’autorité du Chef de l’Etat ? » s’est interrogé à son tour Boga Dago Elie président de la Confédération ivoirienne des syndicats libres-Dignité, devant les autorités ivoiriennes. Auparavant, Boga Dago avait conté l’histoire d’un groupe de commissaires et officiers de police à la retraite dont la pension était inférieure à celle qu’ils devraient normalement percevoir. Et ce, en raison de la prise en compte d’un grade inférieur à celui qui était le leur au moment de leur départ à la retraite. Ces derniers qui avaient un grade plus élevé alors qu’ils prenaient leur retraite avaient fait recours auprès de la Cour suprême afin de rétablir la situation. Mais cette décision de la Cour suprême qui leur a fait droit n’a rien changé à leur pension.
Le président de la Cisl-Dignité a également évoqué le cas des employés du quotidien gouvernemental Fraternité Matin, licenciés dans le dernier trimestre de 2018. « L’Etat doit donc respecter les lois faites pour le principe de la légalité. L’Etat est tenu de se conformer à ses propres règles » explique-t-il en citant le dicton « tu dois respecter la loi que tu as toi-même faite »
Les suggestions de ce syndicat sont donc les suivantes : que l’Etat ordonne la réintégration des agents de Fraternité Matin et la prise en compte de la décision de la Cour suprême de payer la pension de ces hommes en tenues en fonction de leur nouveau grade.
Le premier mai est l’occasion pour les travailleurs de traduire leur gratitude à l’Etat mais aussi l’occasion pour ces derniers de faire connaitre leurs besoins et préoccupations à l’Etat. Comme chaque année, le chômage, le taux de pauvreté, les indemnités de transport et de logements, les conditions de travail ont été évoqués par les travailleurs.
Raïssa Yao
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