Le protocole de Maputo ratifié par la Côte d’Ivoire doit être appliqué. Dans les actions menées pour y arriver un dialogue constructif sur les avortements non sécurisés s’est tenu le 15 octobre à Cocody, Nord Abidjan. Organisé par Action contre les grossesses non désirées et à risques (AGnDR), les discussions ont porté sur le « plaidoyer
Le protocole de Maputo ratifié par la Côte d’Ivoire doit être appliqué. Dans les actions menées pour y arriver un dialogue constructif sur les avortements non sécurisés s’est tenu le 15 octobre à Cocody, Nord Abidjan. Organisé par Action contre les grossesses non désirées et à risques (AGnDR), les discussions ont porté sur le « plaidoyer en faveur de la réduction du taux de mortalité maternelle en Côte d’Ivoire», cette rencontre rentrait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale du droit à l’avortement qui a eu lieu le 28 septembre dernier.
Le plaidoyer pour la domestication du protocole de Maputo se poursuit. Des Propositions ont été faites par différents acteurs afin d’aider à son application. En l’occurrence l’adoption du projet de loi qui serait l’aboutissement parfait du plaidoyer sur le protocole de Maputo.
Protocole de Maputo, une urgence en Côte d’Ivoire
« Avant toute chose, il faut que la population bénéficie des acquis obtenus dans le cadre de ce plaidoyer car en réalité il y a des avancées » a affirmé Kambour Sié Ambassadeur des jeunes volontaires. Il fait ainsi allusion aux soins après avortement dont profitent les femmes. Il propose donc que ce service soit donné en amont afin de permettre aux femmes d’avoir recours légalement à l’avortement selon le protocole de Maputo. « Si les hôpitaux prennent en compte les soins après avortement pourquoi ne pas prendre en compte le cas de l’avortement directement ».S’interroge-t-il.
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Pour Kaba Fofana présidente de l’observatoire national de l’équité et du genre (Oneg), ce protocole serait d’un grand bien pour les femmes. Cependant, elle reconnait qu’en Côte d’Ivoire l’adoption de loi est un parcours de combattant. Elle explique que certains projets de lois prennent souvent 10 années avant leur adoption. Elle suggère donc une rencontre entre les acteurs impliqués pour décortiquer le projet de loi afin d’y retirer tout expression qui porte à confusion. Elle conseille après cette étape un courrier à l’endroit des autorités afin de relancer le plaidoyer. Mais bien évidemment après les élections lorsque la situation sera calme.
Dr Kimou de la société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (sogoci) lui milite pour une légalisation ferme. « Nous sommes à l’hôpital et ne faisons que réparer les dégâts de l’avortement». Pour ce docteur la seule proposition qu’il puisse faire c’est l’adoption de la loi qui autorise l’avortement. « Nous voulons pratiquer notre art en nous conformant à la législation du pays ». Pour rappelle , ce protocole stipule en son article 14.C « Protéger les droits reproductifs des femmes, particulièrement en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus »
Raïssa Yao
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